Faits et chiffres : Le leadership et la participation des femmes à la vie politique

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A village council head from a village in Alwar district of Rajasthan in India attends a meeting organized by UN Women’s partner The Hunger Project, to develop her leadership skills. Women get together to discuss priority issues and find solutions to problems such as alcoholism, lack of roads or drinking water.
A village council head from a village in Alwar district of Rajasthan in India attends a meeting organized by UN Women’s partner The Hunger Project, to develop her leadership skills. Women get together to discuss priority issues and find solutions to problems such as alcoholism, lack of roads or drinking water. Photo: UN Women/Ashutosh Negi

La participation équitable et le leadership des femmes dans la vie politique et publique sont essentiels pour atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030. Et pourtant, les données indiquent que les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux du pouvoir décisionnel à travers le monde, et que la parité entre les sexes est encore loin d’être atteinte dans la vie politique.

Les femmes dans les postes à haute responsabilité de l’État

  • À partir du 1er janvier 2025, il y a 26 pays où 29 femmes sont chefs d’État et/ou de gouvernement [1]. Au rythme actuel, il faudra 130 ans pour que la parité dans les décisions politiques du plus haut niveau soit atteinte [2].
  • Seulement 18 pays ont une femme comme chef d’État, et seulement 17 pays ont une femme comme chef de gouvernement [3].
  • Données compilées par ONU Femmes montrent que les femmes représentent 23,3 pour cent des membres de cabinet à la tête de ministères, dirigeant un domaine politique au 1er janvier 2024 [4]. Il n’y a que 15 pays dans lesquels les femmes occupent 50 pour cent ou plus des postes de ministres à la tête de domaines politiques [5].
  • Les cinq portefeuilles les plus couramment détenus par les femmes ministres sont les suivants : Femmes et égalité des sexes, puis Famille et enfance, Inclusion sociale et développement, Protection sociale et sécurité sociale, et Affaires autochtones et minorités [6].

Les femmes dans les parlements nationaux

  • Seulement 26,9 pour cent de tous les parlementaires nationaux sont des femmes, en hausse par rapport à 11 pour cent en 1995 [7].
  • Seulement six pays comptent 50 pour cent ou plus de femmes au parlement dans les chambres uniques ou basses : Rwanda (61 pour cent), Cuba (56 pour cent), Nicaragua (54 pour cent), Andorre (50 pour cent), Mexique (50 pour cent), Nouvelle-Zélande (50 pour cent) et Émirats arabes unis (50 pour cent) [8].
  • Vingt-deux autres pays ont atteint ou dépassé 40 pour cent, dont 12 pays en Europe, cinq en Afrique, quatre en Amérique latine et aux Caraïbes, et un en Asie-Pacifique [9].
  • Au niveau mondial, il y a 21 États dans lesquels les femmes représentent moins de 10 pour cent des parlementaires dans les chambres uniques ou basses, dont deux chambres basse qui ne compte aucune femme [10].
  • Au rythme actuel, la parité entre les sexes dans les instances législatives nationales ne sera pas atteinte avant 2063 [11].
  • Les femmes occupent 36 pour cent des sièges parlementaires en Amérique latine et dans les Caraïbes et représentent 33 pour cent des parlementaires en Europe et en Amérique du Nord. L’Afrique subsaharienne compte 27 pour cent de femmes parlementaires, suivie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est avec 23 pour cent, de l’Océanie avec 20 pour cent, de l’Asie centrale et méridionale et de l’Afrique du Nord et de l’Asie occidentale avec 18 pour cent de femmes parlementaires [12].

Les femmes dans l’administration locale

  • Les données de 145 pays indiquent que les femmes constituent plus de 3 millions (35,5 pour cent) des membres élus dans les organes de délibération locaux. Seulement 2 pays ont atteint 50 pour cent, et 26 autres pays comptent plus de 40 pour cent de femmes au sein de l’administration locale [13].
  • Des variations régionales sont également notées pour la représentation des femmes dans les organes délibérants locaux, en janvier 2024 : Asie centrale et du Sud, 41 pour cent ; Europe et Amérique du Nord, 37 pour cent ; Océanie, 31 pour cent ; Asie de l’Est et du Sud-Est, 31 pour cent ; Amérique latine et Caraïbes, 29 pour cent ; Afrique subsaharienne, 26 pour cent ; Afrique du Nord et Asie occidentale, 20 pour cent [14].

Élargir la participation

  • La participation équilibrée à la vie politique et le partage du pouvoir entre les femmes et les hommes dans les prises de décision sont l’objet d’un consensus international fixé dans la Déclaration et le Programme d’action de Beijing [15].
  • Si la plupart des pays du monde n’ont pas atteint la parité entre les sexes, les quotas de femmes ont largement contribué aux progrès réalisés au fil des ans. Dans les pays où des quotas de candidats sont prévus par la loi, la représentation des femmes est supérieure de 5 et 7 points de pourcentage dans les parlements et les collectivités locales, respectivement, par rapport aux pays qui ne disposent pas d’une telle législation [16].
  • Il est de plus en plus clair et établi que le leadership des femmes dans les processus décisionnaires politiques les améliore. Par exemple, des recherches sur les panchayats (conseils municipaux) en Inde ont révélé que le nombre de projets d’eau potable dans les régions où les conseils municipaux étaient dirigés par des femmes était supérieur de 62 pour cent à celui des régions où les conseils municipaux étaient dirigés par des hommes. En Norvège, une relation causale directe a été déterminée entre la présence de femmes au sein des conseils municipaux et la couverture de garderies [17].
  • Les femmes font preuve de leadership politique en travaillant au-delà des lignes de parti par le biais de caucus de femmes parlementaires — même dans les environnements les plus combatifs sur le plan politique — et en défendant les questions d’égalité des sexes, telles que l’élimination de la violence basée sur le genre, le congé parental et les services de garde d’enfants, les pensions, les lois sur l’égalité des sexes, et la réforme électorale [18].