Gros plan: la COP 27

27e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)

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Une séquence de la manifestation du 20 septembre 2019 organisée dans le centre de New York dans le cadre de l’action mondiale #manifpourleclimat (ou #ClimateStrike) menée par les jeunes. Photo : ONU Femmes / Amanda Voisard.
Une séquence de la manifestation du 20 septembre 2019 organisée dans le centre de New York dans le cadre de l’action mondiale #manifpourleclimat (ou #ClimateStrike) menée par les jeunes. Photo : ONU Femmes / Amanda Voisard.

La 27e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, également connue sous le nom de COP 27, s’est ouverte le dimanche 6 novembre 2022. Organisée à Sharm El-Sheikh par le gouvernement égyptien, la COP 27 offre à la communauté internationale la possibilité de stimuler les progrès indispensables à l’action climatique. C’est aussi l’occasion de souligner le leadership de l’Afrique dans la lutte contre les changements climatiques et sa vision d’un avenir juste et durable qui ne laisse personne pour compte. 

La COP est un événement annuel dont l’origine remonte à 1995, année où la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a établi un traité environnemental international visant à combattre « les perturbations anthropiques dangereuses du système climatique ». Il a été ratifié par 198 pays, appelés les Parties à la Convention, et leur réunion annuelle est appelée la Conférence des Parties (COP).

La conférence, qui dure deux semaines, réunit les Parties avec des leaders mondiaux, des expertes et experts scientifiques, des membres de la société civile et des représentantes et représentants des Nations Unies afin de déterminer les réponses à apporter à la crise climatique et de faciliter leur mise en œuvre. La COP 27 sera l’une des plus grandes COP jamais organisées, à laquelle devraient participer 35 000 personnes. Elle sera aussi, sans aucun doute, l’une des COP les plus controversées, car le monde est confronté non seulement aux changements climatiques, mais aussi à des conflits, à une récession économique, à la COVID-19, à un appauvrissement de la biodiversité, etc. Face à ces défis, la présidence égyptienne de la COP aura pour objectif de faire progresser l’atténuation, l’adaptation, le financement et la collaboration internationale.

Nous savons que les problèmes climatiques annulent les progrès réalisés en matière d’égalité entre les sexes. Les femmes et les filles sont confrontées à des obstacles plus importants pour s’adapter aux évolutions climatiques, à des répercussions économiques disproportionnées, à une augmentation des activités de soins et du travail domestique non rémunérées, et à un risque accru de violence en raison des effets cumulatifs de la crise. Ces inégalités entre les sexes profondément enracinées se sont aggravées après la COVID-19, ce qui signifie que davantage de femmes et de filles sont exposées aux risques climatiques, et disposent d’une capacité d’action amoindrie pour trouver des solutions.

Nous savons également que les femmes jouent un rôle crucial dans la lutte contre les changements climatiques. Nous devons changer le discours qui présente les femmes et les filles comme des victimes vulnérables et promouvoir au contraire leur leadership et leur participation à toutes les actions climatiques. En tant qu’agricultrices, productrices, travailleuses, consommatrices et cheffes de famille, les femmes sont des agents de changement majeurs dans la mise en œuvre de stratégies de développement sobres en carbone et résilientes aux changements climatiques. Des données factuelles émergentes indiquent que la représentation des femmes dans les parlements nationaux peut amener les pays à adopter des politiques plus strictes en matière de changements climatiques. Les femmes rurales et autochtones aux premières loges de la crise déploient des connaissances et des pratiques ancestrales pour renforcer leur résilience dans un climat en mutation, tandis que les jeunes femmes et les filles prennent la tête de mouvements mondiaux qui ont effectivement modifié le discours sur le climat en quelques années.

Lors de la 66e session de la Commission sur la condition des femmes (CSW 66) qui a eu lieu en mars 2022, les États membres ont reconnu que la participation pleine et égale, la prise de décision et le leadership des femmes et des filles étaient essentiels à une action climatique efficace. La Commission a également demandé aux gouvernants d’intégrer une perspective de genre dans la conception, le financement, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de toutes les politiques et de tous les programmes ayant trait aux changements climatiques.

À la lumière de ce qui précède, ONU Femmes appelle toutes les Parties à intensifier rapidement la mise en œuvre de tous les engagements relatifs à l’égalité entre les sexes et au climat. Nous appelons toutes les Parties à accroître leur soutien à une transition juste qui place l’élimination de la pauvreté et de toutes les inégalités au-dessus de la croissance économique, en donnant la priorité au soin des personnes et de la planète.