Déclaration d’ONU Femmes à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse 2021 : « Transformer les systèmes alimentaires : l’innovation des jeunes pour la santé humaine et planétaire »

En cette Journée internationale de la jeunesse, nous exprimons notre reconnaissance aux jeunes du monde entier pour les efforts essentiels qu’ils déploient afin de soutenir et de promouvoir la santé de notre planète. Kehkashan Basu en est un exemple : elle une jeune leader des Coalitions d’action de la Génération Égalité âgée de 20 ans qui travaille à la transformation des pratiques agricoles traditionnelles en celles qui peuvent soutenir la résilience et l’autonomisation des groupes marginalisés, tout en apportant de meilleurs rendements et en maintenant un équilibre environnemental. Par le biais de son organisation, la fondation Green Hope, elle distribue également du bétail et des semences biologiques, de sorte que plus de 6 000 personnes au Bangladesh disposent d’une source de revenus à long terme, une chose qui permet aux femmes de mener un rôle de leadership dans leurs communautés et d’envoyer leurs filles à l’école.

Mme Basu n’est qu’une des nombreuses jeunes du monde qui, sans aucunement vouloir s’excuser, réclament et prennent charge des changements urgents devant être entrepris dans nos systèmes alimentaires. Ils sont en première ligne dans l’élaboration de solutions au changement climatique entraînées par les jeunes en adoptant des modèles de consommation durables, en fournissant des solutions en faveur d’une agriculture améliorée et en soutenant des chaînes de valeur durables.

Ce travail est essentiel, parce que les systèmes alimentaires sains amènent la prospérité pour les personnes et la planète. Pourtant, dans de nombreux environnements de par le monde, les conflits, les catastrophes naturelles, le changement climatique, les ravageurs et les fléaux continuent de nuire à la sécurité alimentaire. Aujourd’hui, quelque 1,2 milliard de personnes sont exposées à la sécheresse ou à une pénurie d’eau extrême, et plus d’un enfant sur cinq dans le monde vit avec un handicap provenant de la malnutrition. La pandémie de Covid-19 a aggravé davantage les failles dans les systèmes alimentaires, mettant en évidence les vulnérabilités des agricultrices et agriculteurs, des petits producteurs, des femmes rurales et des jeunes. Parallèlement, l’intensification des menaces à la paix et à la stabilité des populations les plus vulnérables et les plus marginalisées – en particulier les femmes et les filles – affecte les marchés et les chaînes d’approvisionnement des grands et des petits agriculteurs. Pour traiter ces questions complexes, nous devons avoir des intentions fermes dans la mise en place de systèmes agroalimentaires durables et inclusifs tout en nous attaquant à la pauvreté rurale, aux défis liés à l’alimentation d’une population croissante et aux effets du changement climatique.

Une partie essentielle de cette situation consiste à garantir la participation et l’engagement significatifs des jeunes dans la transformation des systèmes alimentaires. Nous devons faire pression en faveur des activités entrepreneuriales pour qu’il soit possible, avec elles, de promouvoir l’emploi rural, de fournir des formations essentielles et de stimuler le soutien au marketing agricole, y compris la production des jeunes agricultrices et agriculteurs sous leur aspect technique. Cela nécessite un cadre plus holistique et inclusif qui aborde ces questions complexes par le biais d’approches intégrées. Il est également urgent d’intensifier l’utilisation de la science et de l’innovation dans les systèmes agricoles et alimentaires qui peuvent être adaptés à des contextes locaux spécifiques.

En mettant à profit l’innovation locale et en facilitant l’acquisition commune de connaissances par les jeunes, nous pouvons travailler à la transformation des systèmes alimentaires et à la reconstruction d’une planète plus verte, plus égalitaire et plus durable, avec les jeunes en tête.